Depuis le 28 janvier, des bouteilles d’eau aux odeurs et aux goûts douteux continuent de circuler dans à Mayotte. Une partie du stock d’eau de la préfecture serait non conforme.
Depuis des mois, Mayotte fait face à une pénurie d’eau. En janvier, un lot d’eaux embouteillées de la marque Cristaline a été jugé impropre à la consommation. Deux mois plus tard, un autre lot de la même marque a été analysé avant d’être déclaré défectueux aussi.
Une forte odeur d’hydrocarbures s’est dégagée de ces bouteilles d’eau. Pourtant, le groupe des sources Alma déclare que la qualité des eaux est bien garantie.
L’ARS a ainsi recommandé aux consommateurs de ne pas boire cette eau, mais elle a pourtant souligné qu’"aucune anomalie n’a été détectée sur les autres eaux embouteillées aujourd’hui distribuées ou vendues sur l’archipel".
Malgré l’instauration de plusieurs mesures par les autorités, les coupures d’eau perdurent alors que l’île fait face à une épidémie de choléra. Selon des sources du Journal de Mayotte, les lots défectueux ont été assimilés comme appartenant à un stock d’eau stratégique de l’Etat.
De plus, les bouteilles d’eau Cristaline continuent d’être commercialisées et consommées. Certains habitants ressentent encore des odeurs et des goûts de "poussière" sur certaines bouteilles d’eau du groupe.
Interrogés sur le sujet, les services de la préfecture se sont montrés rassurants sur la qualité des eaux embouteillées distribuées.
"La préfecture et l’ARS effectuent des contrôles sur l’eau qui est destinée à une distribution en cas de besoin, et ce afin de s’assurer que celle-ci demeure appropriée à la consommation humaine", ont-ils souligné. Selon eux, cette opération logistique organisée entre la préfecture et l’ARS permet de vérifier la qualité de l’eau stockée. Dans l’éventualité où un lot se révèle non conforme, l’eau sera valorisée dans un usage autre que la consommation. "Ainsi, le stock stratégique est lui aussi concerné par des contrôles qui interviennent afin de s’assurer de sa qualité".
D’après les mêmes sources, une partie du stock d’eau concerné par ces anomalies s’est pourtant révélée non conforme aux exigences requises. Par conséquent, la préfecture est obligée de la détruire ou de la destiner à d’autres usages.
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