Le jeune homme a été condamné à deux mois de prison pour avoir frappé à plusieurs reprises sa compagne principale.
Les faits ont eu lieu le 28 décembre dernier à Mamoudzou, à Mayotte. Un jeune homme s’est violemment pris à l’une de ses deux conjointes. Alertée, la police a été dépêchée sur place. Arrivés sur les lieux, les enquêteurs ont trouvé une femme ensanglantée. Selon ses dires, son mari est l’auteur de cette violence.
Le jour des faits, l’accusé était chez son autre femme, où la victime l’aurait par la suite rejoint. Le jeune homme lui aurait demandé de partir, sinon il la tuerait. "La strangulation était si violente, je me suis sentie partir", a-t-elle raconté.
Une enquête a été ouverte par la police. D’après leurs premiers éléments, la victime a été agressée à plusieurs reprises. L’avant-dernière fois aurait eu lieu alors qu’elle était enceinte de huit mois.
Vendredi dernier, l’affaire de polygamie a été jugée en comparution immédiate. La victime a demandé la somme de 4 000 euros au titre de préjudice physique et de 1 500 euros de préjudice moral. Pour sa part, le parquetier a indiqué que frapper une femme est un symbole de faiblesse, un acte lâche et condamnable. "Une femme n’est pas un objet, c’est un sujet qui est conscient, c’est un sujet qui a des droits", a-t-il renchéri.
Le tribunal a condamné le jeune homme à une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 16 assortis de sursis probatoire. Il l’a aussi obligé de soigner. À la demande de Me Ousseni, l’accusé doit suivre un stage de sensibilisation contre les violences conjugales.
Par ailleurs, la condamnation est assortie du versement à la victime de la somme de 1 000 euros pour le préjudice physique et de 800 euros au titre du préjudice moral.
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