Un jeune a été blessé et hospitalisé à la suite d’affrontements insensés à Koungou.
Les bagarres entre bandes de jeunes ont repris, dimanche 22 décembre, après une courte accalmie. Les affrontements ont débuté vers 11 heures du matin (heure locale). Selon les informations indiquées par la gendarmerie, "plusieurs pics dans la journée, on a eu un premier événement vers 11h, ça s’est calmé jusque 14h30 où on a eu un nouveau pic, puis de nouveaux vers 15h30. Depuis 16h, l’axe est libéré, ça se poursuit dans les hauteurs".
Dans un communiqué, un officier a fait savoir que des jeunes de Majicavo et de Koungou cherchent toujours à s’affronter. Des barrages ont été érigés sur la RN1, avant d’être enlevés par les forces de l’ordre. "Il a fallu que l’on prenne possession de la carrière et on a dispersé les affrontements.", a-t-il ajouté. Une centaine de militaires ont été mobilisées sur la RN, dans Majicavo, Koungou et la carrière ETPC, révèle le Journal de Mayotte.
Parmi les jeunes, au moins un blessé a été enregistré durant les affrontements, sur les hauteurs de Koungou. Il s’agirait d’un jeune de Majicavo. Il aurait été malmené par le clan adverse. La gendarmerie a indiqué que les pompiers ont pu évacuer le blessé.
Les jeunes savent que le département manque d’hélicoptère afin de les poursuivre. En effet, le seul appareil de la gendarmerie à Mayotte est actuellement en révision.
De son côté, le Collectif des citoyens a estimé que les forces de l’ordre sont dépassées par ces affrontements. "Nous exigeons la mise en place de l’état d’urgence à Mayotte comme le permet la Loi n° 55-385 du 3 avril 1955", a-t-il ajouté. Cette mesure est possible en cas de péril imminent qui résulte de plusieurs atteintes graves à l’ordre public.
L’état d’urgence a été décrété entre 2015 et 2017 en France pour faire face à la menace terroriste. Il a été utilisé afin de contrôler, perquisitionner et arrêter des personnes qui n’ont aucun lien avec le terrorisme.