Actuellement en déplacement à Mayotte, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer, a lancé l’opération Shikandra qui permettra le renforcement et l’approfondissement de la lutte contre l’immigration clandestine.
Pour lutter contre l’immigration clandestine, Annick Girardin, la ministre des Outre-mer est en déplacement à Mayotte pour lancer l’opération Shikandra.
Des mesures ont déjà été prises durant l’année précédente. Un état-major opérationnel qui pilote l’ensemble des actions relatives à la LIC, a été créé le 25 mai 2018. Pareillement, le 20 juin 2018, le groupe d’enquête sur la lutte contre l’immigration clandestine (GELIC) a été établi.
En outre, un engagement de la diplomatie française en faveur du rétablissement des procédures de reconduite vers les Comores. D’un point de vue infrastructures, en 2018, deux intercepteurs ont été entièrement rénovés et deux autres neufs livrés, en novembre 2018. Par ailleurs, une mission technique de la métropole a été déployée pour l’amélioration du traitement du signal des radars et 100 % du réseau bénéficie désormais du nouveau système.
Dans la LIC, une mobilisation des forces armées terrestres et maritimes a été aussi constatée. La marine nationale dispose de capacités d’interception et de dissuasion importantes grâce à ses deux vedettes côtières de surveillance maritime (VCSM). Les forces de sécurité ont déjà programmé plusieurs opérations importantes chaque année.
Si on se réfère aux chiffres avancés, des résultats positifs et encourageants ont été constatés. En effet, entre le 1er janvier et le 15 août 2019, 17736 reconduites ont été effectuées. Dans ce sens, le nombre d’interpellations a augmenté de + 150 %, entre 2018 et 2019. Les forces de l’ordre ont également détruit 30 ha de cultures illégales. Et 152 employeurs sans titre ont été judiciarisés depuis le début de l’année.
Pour continuer la lutte contre l’immigration clandestine, différentes mesures vont être poursuivies, selon le communiqué de presse. Il est important de protéger les frontières maritimes par la hausse des effectifs embarqués ainsi que le renouvellement et la modernisation des intercepteurs. Il est aussi prévu de créer une unité littorale des affaires maritimes et une surveillance aérienne va être engagée. Pareillement, la mobilisation de moyens hauturiers de la marine nationale pour la LIC va être établie.
Par ailleurs, sur terre, la présence devrait être renforcée avec la hausse des effectifs dédiés à la LIC et ceux de la sécurité publique. D’un point de vue judiciaire, une cellule de lutte contre le travail illégal va être créée. L’objectif est d’accroître la pression sur l’ensemble du territoire. Dans ce sens, les autorités vont mettre en place ? une cellule interministérielle dédiée à la lutte contre l’habitat illégal et à sa résorption. Pour lutter contre les impacts environnementaux de l’immigration clandestine, une stratégie a été renouvelée, mais il y a aussi le renforcement de la chaîne judiciaire.
Pour bien ordonnancer la lic, il est plus que nécessaire de poursuivre et renforcer la coopération internationale que ce soit avec les Comores que d’un point de vue technique avec les pays d’origine et de transit. La mise en place d’un plan de traitement rapide des demandes d’asile devrait être aussi effective ainsi que l’éloignement, vers les pays d’origine, des demandeurs d’asile déboutés.
>>> Notre dossier sur les immigrations clandestines à Mayotte