Meurtris par les récents cyclones Chido et Dikeledi, les Mahorais s’attendent à affronter une nouvelle menace.
Ce phénomène météorologique saisonnier, s’il est habituel, pourrait avoir des conséquences désastreuses sur un territoire déjà fragilisé.
Le Kashkasi, une mousson intense accompagnée de fortes pluies et de vents violents, est attendu dès ce lundi sur Mayotte. Selon Météo-France, ces intempéries pourraient provoquer des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain, notamment dans les zones déjà fragilisées par les précédents cyclones. Comme l’explique Mayotte La 1ère, malgré leur résilience, les Mahorais redoutent les effets dévastateurs du Kashkasi sur un territoire déjà fragilisé par les récents cyclones.
Les infrastructures de Mayotte, déjà fortement endommagées par Chido et Dikeledi, pourraient difficilement résister à de nouvelles épreuves. Les sols saturés en eau augmentent le risque de glissements de terrain, tandis que les vents violents pourraient endommager les bâtiments encore fragiles. La responsable du centre météorologique de Mayotte Floriane Ben Hassen prédit des conditions météorologiques « de saison mais qui, à l’heure actuelle, peut être très pénalisant[e] pour notre département au vu de sa vulnérabilité ». Elle planifie aussi « averses qui vont traverser le territoire, 20 à 30 mm, peut-être plus soutenu avec des vents, notamment dans le secteur nord-ouest avec des rafales à 80 km/h ».
Face à cette nouvelle menace, les autorités mahoraises sont mobilisées. Météo-France suit de près l’évolution de la situation et diffuse des alertes régulières à la population. Les services de secours sont également en état d’alerte pour intervenir en cas de besoin. L’alerte rouge a été prolongée jusqu’à lundi à 15h. Durant sa prise de parole au journal télévisé de Mayotte 1ère, le préfet de Mayotte a souligné la gravité de la situation. « On va rentrer à partir de [lundi] dans un événement de Kashkasi, un événement de mousson avec des pluies très importantes, sur un territoire qui est très fragilisé, la nature a été scarifiée ».