Des infirmiers libéraux de Mayotte ont reçu des masques jusqu’à 30 % inutilisables, de la part de l’ARS.
L’ARS a envoyé des masques, fabriqués en 2001, aux infirmiers libéraux de Mayotte. Selon le constat de ces derniers, les masques présentaient des odeurs et des traces de moisi. Ces équipements étaient une promesse de l’ARS aux 150 infirmiers libéraux de l’île, puisqu’ils étaient contraints de travailler avec du matériel inadapté, note Le Journal de Mayotte.
En outre, les infirmiers ont reçu des masques chirurgicaux, alors qu’ils ont réclamé des masques FFP2. "Ils nous équipent avec des masques chirurgicaux, or on sait que ces masques ne protègent pas les soignants. (…)", a indiqué Eric Roussel, de l’union régionale des professionnels de santé.
La distribution de ces masques a débuté samedi dernier. Si des infirmières ont eu des lots sans soucis, d’autres ont été choquées de voir des masques remplies de moisissure. "(…) Plus de 30% du stock est obsolète. On a vu la date de fabrication de 2001, ils sont donc périmés depuis 2011 ou 2012, puisque c’est valable 10 à 15 ans", ont-elles fait part.
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Dominique Voynet, de l’ARS, a déjà avancé que des stocks périmés seraient distribués et il revenait aux professionnels de santé de jeter les masques inutilisables. Déçus, les infirmiers demandent à l’ARS d’assurer le minimum.
"On demande le minimum de protection respiratoire, des masques FFP2, il en faut 2 à 3 par jour, multiplié par 150 infirmiers, soit 350 par jour, en les utilisant par tranche de 4 heures", ont-ils réclamé.
Pour obtenir des masques artisanaux en tissus, les infirmiers comptent actuellement sur la solidarité du département.
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