Lundi 3 février, plus de 300 personnes ont été évacuées du collège de Kwalé, à Mayotte. Ces exilés errent dans les rues entre Passamainty et Tsoundzou 2, sans solution de relogement.
Le 20 janvier dernier, la préfecture a installé plus de 300 exilés, pour la plupart des demandeurs d’asile, au collège de Kwalé (Mayotte). Lundi 3 février, les forces de l’ordre ont procédé à leur expulsion et ils se retrouvent aux bords de la route en pleine saison de pluies.
Parmi eux, Amissi, 29 ans, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), raconte qu’ils ont été transportés en bus jusqu’à un parc, sans aucune autre information sur la suite. "On nous a dit ’si on trouve une solution, on vient, en attendant, vous êtes dehors’. Nous sommes dépassés, leur objectif était de débarrasser le collège, c’est tout", a témoigné Steve, un autre exilé.
Comme le rapporte Le Journal de Mayotte, ces centaines de personnes essayent de survivre dans des conditions extrêmement précaires. Installées le long de la route, elles tentent de construire des abris de fortune.
Contactée, la préfecture a expliqué que le collège de Kwalé n’était pas un centre d’hébergement d’urgence et a été rendu à sa vocation initiale, conformément aux engagements gouvernementaux.
"La population vulnérable, familles, enfants, femmes seules avec enfant(s) se sont vu proposer une solution de prise en charge", a-t-elle ajouté. Concernant les autres exilés restés dans la rue, elle assure examiner "au cas par cas" leur situation.
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