Depuis le début de la crise de l’eau à Mayotte, liée à une sécheresse sans précédent, des mesures restrictives drastiques ont été mises en place pour gérer la ressource. L’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, en partenariat avec Santé publique France-Mayotte, assure un contrôle renforcé de la qualité de l’eau.
L’ARS a intensifié le contrôle de la qualité de l’eau à Mayotte après deux alertes en décembre signalant une teneur anormalement élevée de plomb dans les communes de Bouyouni, Sohoa, Sada et Bandrélé. Par mesure de précaution, des restrictions d’usage de la ressource ont été imposées pour protéger la santé des usagers. Après des investigations, le directeur de l’ARS, Olivier Brahic, a confirmé que la robinetterie était la source claire de la contamination au plomb. Les mesures de précaution ont été levées, assurant que l’eau distribuée à Mayotte est désormais potable et conforme aux normes de consommation humaine, comme le note Le Journal de Mayotte.
Olivier Brahic explique que les analyses des robinets à Mayotte ont révélé une quantité anormalement élevée de plomb, dépassant les limites autorisées, aussi bien chez les particuliers que sur les rampes d’eau de la Société mahoraise des eaux (SMAE). Le directeur de l’ARS affirme que les robinets en laiton sont responsables du relargage de plomb, contrairement à ceux en zinc. Les autorités sanitaires, rassurantes quant à la non-pollution de la ressource avant certains robinets, soulignent la volonté de protéger la population.
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La réglementation nationale sur les matériaux en contact avec l’eau, tels que les robinets, est complexe. La Préfecture et l’ARS de Mayotte prévoient des rappels à la réglementation pour les installateurs et revendeurs de robinets, mettant l’accent sur le respect des normes. Il est recommandé de remplacer les robinets de plus de vingt ans, avec un plan de remplacement des robinets des "rampes d’eau" par la SMAE.
L’ARS garantit la poursuite des contrôles sanitaires des métaux lourds pendant plusieurs semaines, surveillant l’évolution de la situation et émettant des messages de précaution au besoin, selon Maxime Ransay-Colle, conseiller médical à l’ARS.
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