Des migrants illégaux ont profité de l’arrêt temporaire de certaines patrouilles après le passage du cyclone Chido pour rejoindre Mayotte.
Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte il y a un mois, a causé près de 40 décès et d’importants dégâts matériels, mais n’a pas mis fin aux arrivées de migrants clandestins en provenance des Comores. Les traversées en kwassa kwassa, bien que périlleuses, continuent à un rythme soutenu. Certains profitent même de l’affaiblissement temporaire des patrouilles de surveillance. Vendredi 10 janvier, 25 migrants illégaux ont été interceptés par des gendarmes à quelques kilomètres des côtes mahoraises, rapporte Franceinfo. Le coût de la traversée, habituellement compris entre 150 et 400 euros, a grimpé en flèche à cause de la forte demande post-cyclone. Ces migrants seront d’abord amenés à terre, puis transférés dans un centre de rétention.
Le cyclone a détruit plusieurs infrastructures essentielles pour le contrôle des migrations, notamment des radars et deux vedettes de surveillance, échouées sur les côtes. Cette situation a réduit la capacité des autorités à intercepter les kwassa kwassa en mer. Dans les bidonvilles comme celui de Kawéni, la tension monte entre Mahorais et migrants. Une famille comorienne raconte son périple, évoquant les 1 000 euros dépensés pour permettre à tous ses membres de rejoindre Mayotte. Le père exprime son soulagement d’avoir réuni ses enfants, tandis qu’un fils espère trouver un emploi dans les chantiers de reconstruction post-cyclone.