Une grande partie des Mahorais sont dans l’incapacité de suivre correctement les règles exigées par le confinement en raison du coronavirus.
Des observations de l’Insee, l’institut national des statistiques et études, ont révélé qu’une grande partie des Mahorais ne peuvent pas respecter les règles de confinement. Le type des logements sur l’île, la composition des familles et la précarité des conditions de vie des ménages constituent des obstacles majeurs au respect des exigences du confinement en raison du coronavirus.
Environ 40 % des Mahorais vivent dans des logements fragiles, généralement en tôle, tandis que près de 56 % d’entre eux n’ont pas d’accès à l’eau, et 21 % n’ont pas d’électricité, rapporte Le Journal de Mayotte.
Se laver régulièrement les mains, figurant parmi les gestes barrières contre la pandémie de coronavirus, n’est pas à la portée de tous. Il en va de même pour le respect de la distanciation sociale qui est impossible à appliquer dans des logements surpeuplés, a commenté l’Insee. En parallèle, seule une habitation sur cinq est dotée de climatisation, ce qui oblige les gens à sortir de chez eux en cas de grande chaleur.
L’Insee a aussi évoqué les conditions des cours à distance obligatoire en cette période de confinement. Une méthode qui pénalise beaucoup d’enfants et jeunes scolarisés à Mayotte qui n’ont pas accès à des outils informatiques et à la connexion wifi. "Ces conditions rendent le suivi difficile d’une scolarité à distance", a fait remarquer l’institut.
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