Les organisations patronales de Mayotte lancent un appel aux salariés pour qu’ils reprennent le travail malgré la persistance de certains barrages maintenus par le mouvement dissident des Forces du Peuple.
En dépit des barrages persistants érigés par les Forces du Peuple à Mayotte, les organisations patronales ont émis un appel aux salariés pour qu’ils reprennent le travail. Le président de la CPME, Bourahima Ali Ousseni, exprime son inquiétude face à la crise prolongée sur l’île. "Il y a eu la crise de 2018, la crise sanitaire liée au covid, la crise de l’eau et voilà que nous est tombée dessus cette crise qui a duré près d’un mois ! Il faut absolument que cela s’arrête, car les entreprises sont à genoux !", a-t-il déclaré.
Selon Carla Balthus, présidente du Medef, la situation est dramatique pour les entreprises et les 21 000 salariés du secteur privé. Elle a également mis en avant les difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise pour payer les charges malgré l’absence de mesures de soutien. Bourahima Ali Ousseni refuse de reconnaître le mouvement dissident des Forces du Peuple. D’après le président de la CPME, les barrages restants sont filtrants et ne constituent pas une entrave.
> A lire aussi : Mayotte : les Forces Vives ferment symboliquement le tribunal
Face à cette crise économique, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte lance une "cellule d’urgence" pour accompagner les entreprises. Disponible dès maintenant, cette cellule vise à fournir un soutien complet, de l’analyse des problématiques à l’information sur les aides disponibles, afin d’aider les entreprises à surmonter cette crise économique actuelle.
De leur côté, les organisations patronales appellent également à la mise à disposition d’un fonds de solidarité par l’État et/ou à une exonération de charges. Des démarches sont en cours pour présenter des dossiers lors d’une prochaine rencontre au ministère de l’Économie à Bercy.
Source : Lejournaldemayotte.yt