Le retour sur les bancs de l’école dans le département 976 s’annonce difficile. Les professeurs dénoncent des conditions d’accueil dégradées dans les établissements scolaires.
Les enseignants exigent de meilleures conditions de travail avant de reprendre les cours. Les bâtiments ont été endommagés par le récent cyclone.
Cinq semaines après le passage du cyclone, de nombreux établissements scolaires mahorais sont toujours endommagés. Toitures arrachées, murs fissurés, équipements détériorés... les dégâts sont importants. Malgré cela, le ministère de l’Éducation nationale prévoit une reprise des cours dès le 27 janvier.
Face à cette situation, ces éducateurs ont décidé de faire entendre leur voix. Des centaines d’entre eux ont manifesté ce jeudi à Mamoudzou pour exprimer leur colère et leurs inquiétudes. Ils dénoncent notamment le manque de moyens pour remettre en état les établissements scolaires et les conditions de travail précaires qui en résultent.
"Le cyclone a détruit les établissements, donc il y a des problèmes d’insécurité", alerte Youssouf Abdallah, membre du SNUipp-FSU. "Le rectorat nous amène dans du bricolage, on veut accueillir les élèves dans de bonnes conditions.", a déclaré le syndicaliste.
Les enseignants ne se limitent pas à réclamer des réparations dans les écoles. Ils demandent également des garanties pour les collègues dont le logement a été détruit par le cyclone. Les manifestants souhaitent aussi une revalorisation de leurs rémunérations.
Les discussions avec la direction de l’académie n’ayant pas porté leurs fruits, les enseignants ont maintenu leur mobilisation.
La situation varie fortement sur l’ensemble du territoire. Certains établissements ont subi des dommages significatifs, alors que d’autres ont déjà établi leur programme pour la rentrée. Dans certains collèges, les cours se déroulent normalement, tandis que dans d’autres, les élèves ne sont reçus que quatre heures par jour. Parmi les collèges et lycées, cinq sont gravement affectés. Pour garantir une continuité pédagogique, le rectorat propose des rotations de classe, des cours diffusés sur Mayotte la 1ère et l’accès aux ressources numériques du CNED. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, doit se rendre sur place durant la semaine du 27 janvier.
Source : la 1ère Francetvinfo