Les Mahorais retrouvent enfin leur liberté de circuler, la responsable des Forces vives a indiqué la levée temporaire des barrages à Mayotte. La vigilance reste de mise selon Yasmina Aouny.
La représentante des Forces vives est passée dans l’émission matinale de Mayotte la 1ère radio pour évoquer la situation actuelle à Mayotte.
Au micro de la radio publique, Yasmina Aouny a confirmé que les barrages allaient s’arrêter pour le moment. "Il n’y a plus de barrages sur les routes à l’exception d’un seul qui devrait juste être un point de rassemblement pour les Forces vives", a assuré l’ancienne candidate aux législatives de 2022.
Elle a expliqué qu’après concertation avec ses compagnons de lutte et le préfet, le collectif a décidé de stopper momentanément les blocages routiers. Cependant, Yasmina Aouny émet quelques conditions "… nous avons décidé de rester vigilants, dans l’attente d’un certain nombre de mesures et d’actions avancées". La mandataire des Forces vives compte bien attendre des mesures concrètes en retour du préfet François Xavier Bieuville pour arrêter les actes de délinquance. "Nous resterons vigilants dans les jours à venir", prévient-elle.
Mardi soir, lors de sa visite d’une journée à Mayotte, la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux, s’est entretenue à la préfecture avec Yasmina Aouny et d’autres membres influents de la communauté locale. Ces représentants des Forces vives ont exprimé ouvertement leur appréhension à lever les barrages, mettant ainsi en lumière les tensions persistantes dans la région.
"Nos vies sont mises en danger tous les jours, nous avons donc indiqué à la ministre que nous attendions des signes très forts de sa part", avait souligné Yasmina Aouny après la rencontre avec la ministre. "Nous attendons des mesures fortes allant dans le sens de la garantie de notre sécurité", précise-t-elle.
Safina Soula, à la tête du collectif des citoyens de Mayotte 2018, a pu aussi s’entretenir avec le membre du gouvernement. Elle était accompagnée par une délégation dont Thomas M’Saïdié, faisait partie. Ce professeur émérite à l’université de Dembeni est une figure bien connue du mouvement.