Le tribunal correctionnel de Saint-Denis de La Réunion a rendu son verdict sur le cas de Salim Méré. L’élu a reçu une peine de 3 mois de prison avec sursis et doit payer une amende de 10 000 euros.
L’affaire remonte en avril 2023, invité sur la chaîne La 1ère, Salime Mdéré a sorti des propos qui ont choqué beaucoup de monde.
"Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, il faut à un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer", s’est exclamé l’élu en pleine émission. Rapidement, cette phrase a créé polémique. À cette période, les actes de violence n’ont cessé de s’accroître sur l’île.
Le dossier a été transféré à La Réunion sur ordre du parquet, marquant ainsi une nouvelle étape dans cette affaire sensible. Les organisations de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué l’élu pour avoir établi un lien entre la montée de la délinquance et la présence significative d’immigrants sans titre de séjour dans ce département d’outre-mer situé dans l’océan Indien.
Durant son jugement, le premier vice-président du conseil départemental de Mayotte a expliqué qu’il s’agit de "propos qui ne (lui) ressemblent pas" et qu’il avait été poussé par l’exaspération. "Il ne faut pas que les gens aillent affronter les délinquants ou les jeunes", a souligné Salime Mdéré.
Le procureur avait demandé une peine de trois mois de prison avec sursis à l’encontre de l’élu mahorais, accusé d’incitation à la haine. La décision de relaxe partielle de Salime Mdéré intervient dans un contexte où l’île voisine de La Réunion demeure confronté à problème grave d’immigration, ainsi qu’à des problèmes sociaux et sécuritaires explosifs.