Le procès des militaires accusés d’avoir déposé une tête de cochon devant la mosquée de Labattoir à Mayotte, a été renvoyé au 17 septembre prochain.
Ils étaient plusieurs dizaines, à prendre place sur les bancs du tribunal de Mamoudzou, à Mayotte. Ils assistent ce matin au procès d’un militaire, de son épouse et de la femme d’un légionnaire.
Les gendarmes maritimes sont accusés d’avoir déposé une tête de cochon devant la mosquée du quartier musulman de Labattoir. L’outrage fait suite à un pari entre militaires sur fond d’alcool, après une soirée de la Saint-Silvestre arrosée.
Mais à la barre, il n’y avait qu’un seul homme. Malgré les demandes des partis civiles choquées qui réclament des explications. "Pour nous le tribunal ne dispose pas de tous les éléments lui permettant de rendre une décision qui soit saine, attendue par les parties civiles", explique l’avocat Me Saïd Larifou.
Un autre avocat des parties civiles Nadjim Ahamada, souhaite que les militaires soient plus nombreux à prendre place sur le banc des accusés, "l’enquête a été bâclée très rapidement, il y avait 25 convives à cette soirée, des fonctionnaires d’Etat pour la plupart et ces personnes là ne sont pas présentes, il faut que ces personnes s’ expliquent", clame t-il.
Et l’avocat a eu gain de cause. Le procès est renvoyé au 17 septembre prochain, afin de permettre aux mis en cause d’être tous présents. Ces derniers ont été mutés en métropole suite à la révélation de cette affaire.