En trois ans, les demandes d’asile de personnes issues de la région des "Grands Lacs" ont doublé, a déclaré lundi le préfet de Mayotte Dominique Sorain.
Le préfet de Mayotte Dominique Sorain a présenté lundi le bilan annuel de la délinquance et de la lutte contre l’immigration à Mayotte. Il a déclaré lors d’une conférence de presse à Mamoudzou que le nombre de migrants en provenance de l’Afrique des Grands Lacs (RDC, Burundi, Rwanda) a connu une hausse depuis trois ans. Selon ses précisions, les demandes d’asile issues de personnes venant de la région des "Grands Lacs" ont été multipliées par deux en trois ans. "Sur 839 demandes d’asile" en 2018 à Mayotte, "plus de 500 concernaient surtout des personnes originaires des Grands Lacs", a-t-il détaillé.
Face à la situation, le préfet de Mayotte estime qu’il ne faut pas hésiter à utiliser le terme de trafic. Sans oublier que Mayotte subit surtout une forte pression migratoire des îles voisines des Comores. De son côté, le procureur de la République Camille Miansoni a souligné que le signal d’alarme, c’est maintenant. "Le phénomène est encore maîtrisable. Il faut s’y attaquer maintenant avant que les choses ne s’enkystent", a-t-il martelé sur les propos relayés par la1ere.francetvinfo.fr.
Baisse des reconduites à la frontière
La décision du gouvernement comorien de refuser sur son sol ses ressortissants expulsés de Mayotte a conduit à une baisse du nombre de reconduites à la frontière en 2018, a précisé le préfet. Dans les détails, les éloignements vers les Comores étaient d’environ 15 000, contre 19 000 en 2017 et 2 400 en décembre. C’est "un chiffre jamais atteint précédemment en un mois", a confié Dominique Sorain qui se réjouit du "potentiel" de la lutte contre l’immigration clandestine.
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