Mayotte : le juge accusé de viol s’est dit victime de complot

Les faits

Le 3 juillet 2014, une enseignante a porté plainte pour viol contre le juge Hakim Karki, une figure de la justice à Mayotte, car il avait poursuivi des gendarmes impliqués dans une affaire de drogue. D’après les informations rapportées par Le Parisien, les deux concernés se sont rencontrés dans un restaurant. En sortant, le juge a proposé de la ramener, et c’était à partir de ce moment-là que deux viols auraient eu lieu, selon la plaignante. Elle a affirmé que la première agression était dans la voiture où le juge lui imposait une relation sexuelle extrêmement violente. La seconde, sous la contrainte du juge, s’est passée au domicile de ce denier.

Elle a été consentante

Placé en garde à vue à cette époque, toutes ces versions de fait étaient totalement opposées à celles révélées par le juge Hakim Karki. Il n’a pas nié avoir eu des relations sexuelles violentes avec l’enseignante, mais au contraire elle a été consentante. "Alors que nous roulions, elle a commencé à devenir de plus en plus entreprenante", a-t-il rétorqué en imputant que l’acte sexuel a été une initiative de la plaignante. Puis, elle avait décidé de le suivre à son domicile aussi et la seconde relation a eu lieu à la demande de la professeure.

Suspendu de ses fonctions

Mis en examen pour viols depuis le 7 juillet 2014, le juge avait été incarcéré durant peu de temps. Après la clôture de l’enquête, il a été suspendu de ses fonctions et a été depuis placé sous contrôle judiciaire. Lors de leur confrontation en novembre 2015, les deux protagonistes se sont campés sur leurs positions.

L’affaire est transférée à Paris

Désormais, le sort du juge Hakim Karki est entre les mains de ses compères. Délocalisé avant que la juge d’instruction ne décide de renvoyer ou non son collègue devant la cour d’assises, le dossier est alors transféré au parquet de Paris. Selon son avocate, Me Laurence Tartour, les déclarations de l’enseignante sont constantes et circonstanciées. Elle est totalement crédible dans ses propos. Le juge se dit de son côté victime d’un complot agencé pat une multinationale.

>>> Notre dossier sur l’affaire Karki