La vague bleue marine a également déferlé sur Mayotte où l’unique liste présentée par le Front National sur l’île est parvenue à accéder au second tour avec plus de 12% des voix.
Le premier tour des
élections municipales à Mayotte a apporté son lot de surprises. Et la plus marquante concerne sans nul doute la percée naissante du Front national sur l’île. En effet, le parti de l’extrême droite, qui a présenté une seule et unique liste sur le sol mahorais, est parvenu à se qualifier au second tour. La liste frontiste, menée par la Mahoraise Foulati Sandi, a remporté 12,21% des voix dans la commune de Mtsamboro, située dans le nord de Grande-Terre.
Sur le classement général établi par la préfecture, la candidate FN se hisse à la quatrième position, derrière le centriste Colo Harouna (MDM), crédité de 30,15% des suffrages et Ben Said Laïthidine, UPA, 16,77%, tandis que le candidat UMP Rachidi Ishaka arrive en tête sans grande difficulté avec 33,33% des voix.
Autant dire que la vague bleue marine qui a déferlé en métropole a également atteint la commune de Mtsamboro « où arrivent par bateaux de nombreux candidats clandestins à l’immigration en provenance de l’île comorienne d’Anjouan », souligne Le Nouvel Observateur.
Dans la commune mahoraise qui compte 5 137 inscrits, l’abstention a été
relativement faible, se situant à 31,79% contre 32,2% sur tout le département, et 38,6% au niveau national.
« A Mayotte, l’évolution de la participation fait un bond de presque 10 points, à rebours de la tendance dans l’Hexagone », note Le Nouvel Observateur, précisant que dans « l’île aux parfums, qui a accédé au statut de département il y a 3 ans, le taux de participation départemental définitif est de 67,80% contre 58,79% en 2008 ».