La loi asile et immigration a été validée par le Conseil constitutionnel après plusieurs mois de débats houleux. Les Sages ont adopté la restriction du droit du sol à Mayotte.
Les membres du Conseil constitutionnel ont validé les mesures-phares de la loi asile et immigration : le raccourcissement du délai de présentation de la demande d’asile, la restriction du droit du sol à Mayotte et le recours facilité à la vidéo-audience en matière de droit d’asile. L’allongement de la durée maximale de rétention des étrangers de 45 à 90 jours a lui aussi été validé par les Sages. Autre mesure phare validée par le Conseil constitutionnel : "l’exigence introduite à Mayotte de résidence en France de l’un des parents depuis plus de trois mois au moment de la naissance, pour que s’applique le droit du sol".
Une "réserve d’interprétation" a été néanmoins émise sur l’allongement de la durée maximale de rétention. "L’autorité judiciaire conserve la possibilité d’interrompre à tout moment la prolongation du maintien en rétention, de sa propre initiative ou à la demande de l’étranger, lorsque les circonstances de droit ou de fait le justifient", précisent les Sages. Ces derniers notent entre autres que la loi a été adaptée afin de "lutter contre l’immigration irrégulière à Mayotte". L’adaptation concerne ainsi "non seulement les règles relatives à l’entrée et au séjour des étrangers, mais aussi celles régissant l’acquisition de la nationalité française".
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