Pour le lancement de l’opération Octobre Rose à la mairie de Mamoudzou à Mayotte, seule une poignée d’hommes, surtout des proches des malades, étaient présents.
A l’occasion du lancement de l’opération Octobre Rose le 2 octobre dernier, Madi Moussa Velou, le vice-président du conseil départemental en charge du social a déclaré : "J’aurais aimé voir plus d’hommes ici, car c’est un sujet tabou", rapporte Le Journal de Mayotte. En effet, l’assistance était surtout composée de femmes vêtues de rose.
De son côté, la vice-présidente du Conseil départemental chargée des Finances et Affaires européennes, Tahamida Ibrahim, a rappelé que tous les ans en France, une femme sur huit risque de développer un cancer du sein. "On comptabilise encore environ 59 000 nouveaux cas et 12 000 décès" par an, a-t-elle aussi indiqué avant de souligner le rôle primordial de la prévention tout en rappelant que cette maladie est soignable une fois détectée à temps. En effet, selon Tahamida Ibrahim, "détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10".
Quant à Nadijat Atoumani, présidente de l’association Amalca, elle est revenue sur la nécessité de donner la parole aux malades et de faire parler de la maladie, "car on n’en parle pas du tout à l’échelle du territoire".
Cette responsable a poursuivi que le cancer du sein constitue un sujet vraiment tabou dans l’île. "Partout en outre-mer ou en métropole les mairies sont en rose, même la Tour Eiffel est en rose, mais on fait le constat qu’à Mayotte, on n’en parle pas du tout", a-t-elle d’ailleurs fait remarquer.
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