Après la mise en place de la déclaration obligatoire de la rougeole en 2009, aucun cas n’a été déclaré à Mayotte. Mais, depuis le 16 novembre 2018, des médecins ont identifié des cas chez des enfants habitant sur l’île.
La rougeole est une maladie virale très contagieuse, qui ne touche pas seulement les jeunes enfants mais aussi les adolescents et les adultes. Elle se caractérise par une éruption cutanée (boutons rouges) et des lésions dans la bouche précédées par une rhinite, une conjonctivite, une toux et une fièvre (supérieure à 38,5°C). Les premiers signes arrivent après une période d’incubation pouvant aller de 7 à 18 jours.
Une personne ayant contracté la maladie est contagieuse 5 jours avant et jusqu’à 5 jours après l’apparition des boutons. Il n’existe cependant pas de traitement spécifique pour la rougeole. La majorité des malades peuvent guérir en 2 à 3 semaines, mais des complications graves comme la pneumonie, l’encéphalite, peuvent parfois survenir.
La recrudescence de la rougeole n’est pas un cas isolé. Elle est observée dans le monde. Dans les pays de l’Océan Indien, tels que Madagascar ou l’île Maurice, les épidémies sont actuellement plus ou moins importantes, selon Le journal de Mayotte.
Après la détection des cas de rougeole à Mayotte depuis mi-novembre 2018, l’Agence de Santé Océan Indien a appelé à une forte vigilance, surtout que la maladie est très contagieuse à défaut de vaccination. La population mahoraise devrait ainsi se rapprocher des professionnels de santé ((médecins traitants, infirmiers, sages-femmes…) pour toutes questions.
Les personnes déjà atteintes de la rougeole sont immunisées à vie. Mais, pour les autres, la vaccination est le seul moyen de prévention contre la maladie.
Une première dose de vaccin se fait en même temps que celles contre la rubéole et les oreillons à 12 mois et une seconde dose avant l’âge de 2 ans. Si un cas survient dans l’entourage, une dose de vaccin est recommandée dans les 2 jours pour les personnes non vaccinées qui n’ont pas eu cette maladie.
En cas de signes évocateurs, l’Agence de Santé Océan Indien recommande par ailleurs de voir son médecin afin de confirmer s’il s’agit bien de la rougeole.