Lors de sa visite dans le département le plus défavorisé de France, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a souligné que la crise de l’eau exacerbe les problèmes déjà existants à Mayotte.
"La crise de l’eau aggrave des difficultés déjà présentes et elle peut les aggraver davantage", a-t-elle affirmé en marge d’un point presse à Mamoudzou. La Défenseure des droits a aussi rappelé que "l’accès à l’eau est un droit fondamental", pour les familles vulnérables, dont celles qui ne sont pas en situation régulière.
La visite de Claire Hédon sur l’île survient à un moment où une sécheresse exceptionnelle provoque des interruptions d’eau dépassant 48 heures, deux fois par semaine, pour les foyers bénéficiant d’un approvisionnement en eau courante à domicile.
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Cependant, pour les résidents des nombreux quartiers informels à Mayotte qui doivent se rendre aux bornes-fontaines pour se fournir en eau, la situation s’est encore aggravée. Questionné sur la présence dissuasive des forces de l’ordre mobilisées au niveau de ces bornes, elle a dit l’avoir "déjà entendu", et avoir "déjà alerté dessus", parce ce que "cela est contraire au droit d’accès à l’eau", rapportent les médias français comme 20 Minutes.
Une autre source de préoccupation concerne l’accès à l’eau en bouteille, avec des distributions qui sont prévues pour être étendues à l’ensemble de la population à partir de la mi-novembre. "S’il faut prouver sur la base de documents que l’on habite bien dans telle commune pour bénéficier d’une distribution, je n’ai pas de doute que cela va exclure les plus précaires. Qu’ils soient en situation irrégulière ou non, ces publics n’ont pas toujours les moyens de prouver un lieu de résidence", a-t-elle fait savoir.
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