Les gardes tortues du conseil départemental se plaignent de l’absence d’adaptation à leur condition de travail alors que les trajets deviennent problématiques avec le confinement.
La situation devient compliquée pour les gardes tortues en cette période de confinement à Mayotte. Certains d’entre eux ont fait des confidences dans les colonnes du Journal de Mayotte pour expliquer les conditions difficiles dans lesquelles ils assurent la veille anti-braconnage de tortues. Ils déplorent notamment l’absence d’adaptation à leur condition de travail en particulier pour les trajets. Selon eux, les taxis suspendent leur activité, car ils dépensent plus en essence qu’ils ne prennent pas de passagers. Les gardes tortues sont donc contraints de prendre le taxi en fin d’après-midi pour prendre leur poste à Moya. Ils marchent ensuite en sens inverse le lendemain vers 7h du matin et doivent parfois attendre jusqu’à 14h avant l’arrivée d’un taxi.
Au total, 19 gardes tortues continuent d’assurer leur veille malgré la situation compliquée. Pour preuve, ils ont réussi à mettre en fuite des braconniers dans la nuit du 13 au 14 février dernier. Ils ont pu relever la plaque d’immatriculation de la voiture qu’ils ont communiquée à la gendarmerie. Selon leurs explications, le véhicule repéré est une voiture de location. Ce qui indique qu’il s’agit de quelqu’un qui a les moyens de faire ça. "Nous demandons que soit mis en place un ramassage, mais nous ne sommes pas entendus de notre Direction Environnement et Développement durable", a appelé un garde qui a requis l’anonymat.
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