Dans la soirée du lundi 27 septembre, la mairie de la deuxième commune la plus peuplée de Mayotte a été la cible d’un incendie, après des manifestations contre la destruction d’un bidonville. Le ministre des Outre-mer a condamné ces actes de violence.
Depuis le début de l’année, plus de 950 cases en tôle ont été détruites à Mayotte, dont 200 à Koungou, dans le cadre de la lutte contre l’habitat illégal. La démolition de ces habitations permettrait la construction de 500 logements sociaux. Lundi 27 septembre, des manifestations contre la destruction d’un bidonville, comprenant 350 habitations, ont eu lieu à Koungo, la deuxième commune la plus peuplée du département. Dans la soirée, l’hôtel de ville a été incendié.
D’après les médias, le feu est parti de trois véhicules stationnés sur le parking de la mairie, puis s’est propagé au bâtiment principal. Une annexe en construction a également été touchée. Escortés par les forces de l’ordre, les pompiers sont intervenus sur place. Il s’avère que le bâtiment de la police municipale a aussi été la cible d’une tentative d’incendie, mais les forces de l’ordre ont pu limiter les dégâts grâce à l’avertissement rapide du voisinage. Le secteur a été sécurisé.
Après le lancement de la démolition des habitations du bidonville de Caro Bolé, à Koungou, les employés municipaux ont pu quitter leur lieu de travail plus tôt. Certains habitants ont accepté d’être relogés, tandis que d’autres ont refusé la proposition de la préfecture de Mayotte. Ces derniers auraient menacé de s’en prendre aux agents municipaux et à l’hôtel de ville, rapporte Le Figaro.
Le ministre des Outre-mer s’est exprimé sur Twitter à la suite de ces incidents. "Je condamne les actes de violence inadmissibles qui ont eu lieu cette nuit à Koungou", a-t-il écrit. En exprimant son soutien au maire et à ses équipes, Sébastien Lecornu a assuré que "les forces de sécurité sont déterminées à rétablir l’ordre". "Nous continuerons à lutter contre l’habitat illégal malgré ces actions", a-t-il ajouté.