Selon un récent rapport de l’organisation, plus de 260 tortues ont été assassinées par des braconniers en avril dans la zone de Charifou. Devant l’ampleur du désastre, elle incite les pouvoirs publics à prendre des mesures drastiques pour protéger ces piliers de la biodiversité.
Mayotte est aujourd’hui menacé par un fléau silencieux : le massacre des tortues marines. Ces créatures emblématiques, essentielles à l’équilibre de l’écosystème, sont victimes d’une tuerie sans précédent.
Un bilan effroyable a été dressé par le collectif Sécurité Villageoise de Mtsamoudou : plus de 260 tortues ont été cruellement éliminées depuis le mois d’avril dans la région de Charifou. Ce chiffre vertigineux témoigne d’une intensification du braconnage, qui met en péril la survie de ces espèces protégées. Cette situation a conduit Ali Mohamed, président de l’association, à lancer un appel urgent.
Pourquoi un tel engouement pour la chasse à la tortue ? La réponse est simple : l’argent. La viande de tortue, bien que sa commercialisation soit strictement interdite, se vend à prix d’or sur le marché noir. "Entre 50 et 80 euros le kilo", précise Ali Mohamed. Ce commerce lucratif attire des braconniers sans scrupules.
Face à cette urgence, l’association s’est adressé aux autorités et à la société civile. "Si nous ne faisons rien, dans deux ans, il n’y aura plus rien", prévient Ali Mohamed. La préservation des tortues marines est une question de survie pour l’écosystème de Mayotte. Ces tortues jouent un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité marine et contribuent à l’équilibre des plages. Elles représentent un patrimoine naturel inestimable, un symbole de la richesse et de la beauté de Mayotte. Leur disparition serait une perte irréversible pour l’île et pour les générations futures.
Source : Mayotte1ère