Mayotte, région française située dans l’océan Indien, se révèle être l’une des zones les plus exposées au risque volcanique au niveau mondial.
Des études menées par l’Institut de Physique du Globe de Paris, présenté devant la commission d’enquête sur les risques naturels en Outre-Mer à l’Assemblée nationale, révèlent que Mayotte se trouve être l’une des zones les plus exposées au risque volcanique au niveau mondial. Jusqu’à la découverte du Fani Maore, un volcan sous-marin en 2018, cet archipel de l’océan Indien restait peu connu sur le plan volcanique.
Depuis cette découverte, la région dépasse même les Antilles en termes de population exposée à un risque volcanique dans une distance de 0 à 30 km d’un volcan actif. Selon Jean-Christophe Komorowski, responsable scientifique de l’IPGP, il est nécessaire de développer une stratégie efficace de détection précoce de l’activité volcanique.
L’IGPD (Institut de géophysique du Pacifique) a réalisé des simulations numériques lors de la crise sismo-volcanique à Mayotte pour évaluer les zones à risque de tsunami. Cependant, une lacune subsiste au niveau national concernant le lien entre la recherche, l’observation et la gestion de crise. Le cas du réseau Revosima, créé suite à une discussion interministérielle, illustre l’importance d’une approche collaborative.
Le dernier bulletin volcanologique fait état de 612 tremblements de terre non ressentis en janvier. Deux groupes de séismes sont identifiés. Le premier appelé essaim distal indique la propagation de magma en dessous du volcan Fani Maore et l’autre appelé essaim proximal, pourrait être provoqué par l’interaction de réservoirs magmatiques autour du volcan.
Source : La1ere.francetvinfo.fr