C’est ce que révèle le bilan sur l’insécurité et la délinquance du ministère de l’Intérieur pour l’année 2020. Dans cette édition, la méthode de comptage prend en compte le nombre de victimes.
Le ministère de l’Intérieur vient de dévoiler le bilan de l’évolution de l’insécurité et de la délinquance sur l’ensemble du territoire français en 2020. Le rapport a été relayé par le Journal de Mayotte.
Il s’avère que les Outre-mer sont plus exposés aux infractions violentes que la Métropole. Dans le contexte de crise sanitaire, avec les mesures exceptionnelles de confinement et de couvre-feu, les évolutions sont "atypiques".
Les services de sécurité des territoires d’Outre-mer ont relevé, en moyenne sur 2018-2020, plus d’homicides que ceux de l’Hexagone : 0,5 victime pour 10 000 habitants, contre 0,1 ‰o. Le taux d’homicide moyen en Guyane a été le plus élevé des territoires ultramarins (1,3‰o). A Mayotte, il était de 0,5‰o.
Le rapport fait état d’une hausse du nombre de victimes de violences intrafamiliales dans les DROM-COM (3,5‰), à l’ exception de Mayotte, par rapport à la Métropole (2‰). Mayotte affiche une stabilité sur un an (1,4‰ en 2019 et 2020).
Les victimes de coups et blessures volontaires en dehors du cadre familial sont également sont importantes en Outre-mer que dans l’Hexagone (2 ‰). Le ministère note 5 ‰ en Guyane, 5,2 ‰ en Nouvelle-Calédonie et 4,1 ‰ à Mayotte.
Concernant les vols sans violence contre des personnes, le nombre de victimes pour 1 000 habitants dans les départements et régions d’Outre-mer et collectivités d’Outre-mer est inférieur à celui de la France métropolitaine. Il s’élève à 4,9 ‰ contre 8,2 ‰.
En revanche, le nombre de victimes de vols violents est très différent d’un territoire à l’autre. Mais en général, il est moins élevé dans les autres territoires d’Outre-mer qu’en Métropole (1,1 ‰), à l’exception de Mayotte. En 2020, le département a enregistré 4,5 victimes pour 1 000 habitants, contre 3,2 ‰ en 2019.