Illustration LOUIS WITTER/SIPA
Le marché du travail à Mayotte enregistre une augmentation notable du nombre de demandeurs d’emploi au quatrième trimestre 2024, malgré une stabilité sur l’ensemble de l’année. France Travail a publié récemment des données qui précisent cette évolution.
Le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) a atteint en moyenne 18 350 personnes sur le dernier trimestre de 2024. Cette augmentation de 7 % par rapport au trimestre précédent représente 1 200 demandeurs supplémentaires. Toutefois, sur un an, cette hausse reste limitée à 0,2 %. En comparaison, la France entière (y compris DROM) enregistre une hausse de 1,7 % ce trimestre et de 1,8 % sur un an.
Dans les départements et régions d’outre-mer, la variation du nombre de demandeurs d’emploi au quatrième trimestre oscille entre 0 % et +7 %. La Guadeloupe affiche une baisse de 1,9 % sur un an, tandis que la Guyane enregistre une forte augmentation de 9,8 %.
À Mayotte, la hausse concerne davantage les hommes (+9,1 % sur un trimestre, +7,1 % sur un an) que les femmes (+5,9 % sur un trimestre, -3 % sur un an). Chez les jeunes de moins de 25 ans, l’augmentation est importante avec +13,5 % ce trimestre et +15,7 % sur un an. Les demandeurs âgés de 25 à 49 ans progressent de 4,6 % ce trimestre, mais baissent de 3,9 % sur un an. Pour les 50 ans et plus, la hausse est de 8,6 %, tandis que l’évolution annuelle reste stable.
Le nombre d’inscrits depuis un an en catégories A, B, C progresse légèrement de 2,4 % au quatrième trimestre, mais affiche une forte baisse de 20,6 % sur un an. À l’inverse, les inscriptions récentes (moins d’un an) augmentent de 8,3 % ce trimestre, suivant une tendance annuelle similaire (+8,7 %).
Le nombre d’entrées en catégories A, B, C diminue de 29 % sur un trimestre et de 11,4 % sur un an. Les inscriptions pour fin de contrat baissent de 20 %, celles liées à une fin de mission d’intérim de 25 % et les démissions de 44,4 %. Les ruptures conventionnelles chutent de 33,3 %, tandis que les licenciements économiques et autres licenciements diminuent de moitié. Les premières entrées sur le marché du travail reculent de 35,1 %.
Dans le même temps, les sorties de catégories A, B, C enregistrent une baisse de 37,5 % sur un trimestre et de 37,4 % sur un an. Les reprises d’emploi déclarées sont en fort recul (-82,5 %), tandis que les cessations d’inscription pour défaut d’actualisation chutent de 65,5 %. En revanche, les sorties pour entrée en formation progressent de 36,7 %.
Source : Lejournaldemayotte.yt