Face au risque d’une propagation de la pandémie, la maire de Chirongui à Mayotte, Hanima Ibrahima a proposé des solutions surtout concernant la surpopulation dans les bangas.
Alors que 4 cas de coronavirus sont recensés à Mayotte, la maire de Chirongui, Hanima Ibrahima, a proposé des solutions pour à la fois faire respecter le confinement et préserver le système de santé. Elle a recommandé de multiplier les précautions face au risque de contamination liée à la surpopulation dans les bangas (constructions fragiles faites entièrement d’éléments naturels).
Selon le Journal de Mayotte, elle a également évoqué la mise en place des moyens pour sensibiliser la population et préparer la continuité du service public, notamment avec le télétravail.
"Il faut dire que nous n’avions qu’un seul cas importé, ce week-end là", a-t-elle informé, mais pour faire respecter les arrêtés en cours, la maire a appelé au "recours à l’armée". "Sans réelle présence militaire dans nos rues, le confinement ne sera pas respecté et ne permettra pas d’endiguer la propagation du virus", a-t-elle renchéri.
Concernant le confinement, Hanima Ibrahima a averti qu’il y a un danger, car il y a une différence entre être confiné à deux dans une surface de 70 m2 que d’y être à 10. Vivre à plusieurs dans une pièce exiguë présente un risque à la contamination du coronavirus. "Nos écoles pourraient être ouvertes et aménagées si le besoin s’en ressent pour accueillir ces personnes à isoler", a-t-elle proposé.
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La maire a par ailleurs, parlé des mesures de protection. Ainsi, elle a appelé à fournir de masques et gel hydroalcoolique, en quantité suffisante, les soignants, aidants à domicile et agents. En effet, pour assurer les missions prioritaires, ces derniers sont "mobilisés au quotidien". D’ailleurs, les mesures de distanciation ne sont pas respectées partout, notamment dans les commerces.
Même si les îles voisines comme Comores et de Madagascar ne sont pas encore touchées, Hanima Ibrahima a déjà anticipé en demandant d’appuyer l’application effective de l’accord de partenariat France-Comores. Cet accord permet de limiter les entrées sur le territoire, et de prendre des dispositions spécifiques pour orienter les cas graves de ce pays vers les hôpitaux d’Afrique du Sud ou de la Réunion.
Elle a annoncé que sa plus grande crainte est de voir "affluer des malades par kwassas". Une éventuelle situation qui risque de "faire imploser la situation sanitaire ici à Mayotte. "La situation malgache est également à prendre en compte en cas d’aggravation de l’épidémie sur leur sol", a-t-elle souligné.
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