À Mayotte, la majorité des services publics fonctionnent au ralenti ou sont fermés, et plusieurs établissements scolaires n’accueillent plus d’élèves depuis le début de la semaine en réaction à une mobilisation contre les problèmes liés à l’insécurité.
"Mayotte n’est plus une porte d’entrée, c’est devenu un moulin", selon un gréviste. Il déplore dans des propos rapportés par les médias français comme 20 Minutes : "on vit en prison. Il n’y a pas une maison qui n’est pas encerclée de barreaux, tout ça parce qu’on laisse tout le monde rentrer chez nous". Depuis lundi, l’île est confrontée à une paralysie due à des blocages routiers. Les préoccupations liées à l’immigration incontrôlée et à l’insécurité sont bien connues.
Le Collectif des citoyens de Mayotte 2018, critiqué par certaines associations humanitaires pour ses positions jugées xénophobes, a toutefois réussi à mobiliser sans difficulté. En conséquence, la plupart des services publics fonctionnent au ralenti, voire sont fermés, certaines mairies sont bloquées, et plusieurs établissements scolaires ont suspendu l’accueil des élèves depuis le début de la semaine. "Cela durera au moins un mois", selon un représentant du collectif qui a ajouté : "on a appris au moins une chose de la France : la grève. Quand la population ne se soulève pas, elle n’est pas entendue".
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L’occupation d’un stade par des demandeurs d’asile africains accroît les inquiétudes à Mayotte. Malgré le début de l’évacuation le jeudi 25 janvier, la situation demeure délicate. Des membres du Collectif des citoyens de Mayotte 2018 tiennent un ’piquet de grève’ à Chiconi, exprimant leur mécontentement face à l’insécurité croissante, attribuée en partie à l’arrivée de réfugiés africains.
La présidente du collectif insiste sur le maintien des barrages jusqu’à l’expulsion des migrants, tandis que le ministre de l’Intérieur promet le rapatriement de certains demandeurs d’asile en France. La lutte contre l’immigration irrégulière lancée en avril 2023 n’a pas atteint ses objectifs, exacerbant les tensions jusqu’à des violences récentes.
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