Sony Ibrahim Chamsidine/AP/SIPA
Depuis le lundi 17 février, l’association des maires de Mayotte a décidé d’interrompre la distribution des aides fournies par la préfecture. Cette décision a été prise après une enquête du journal Le Monde, révélant que l’État soupçonne des détournements de provisions.
Dès le 17 février, les maires de Mayotte ont choisi de ne plus participer à la distribution des aides alimentaires et des bouteilles d’eau fournies par la préfecture. Cette décision intervient après une investigation journalistique du média Le Monde pointant des soupçons de détournements et de favoritisme dans la répartition des ressources. L’État a exprimé des inquiétudes quant à la gestion des aides, évoquant des anomalies dans leur acheminement. Une enquête a été lancée pour vérifier ces allégations. Les élus, eux, dénoncent aussi un manque de transparence et réclament des mesures urgentes pour améliorer la logistique et lever les restrictions impactant l’approvisionnement de l’île. Les maires évoquent même le fait de refuser "d’être les boucs émissaires d’un système" dont ils ne sont pas à l’origine, rapporte Mayotte La 1ère.
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Tous les élus de Mayotte ne partagent pas la décision de suspendre les distributions. À Dembéni, le maire maintient la distribution des aides, particulièrement en prévision du ramadan. Il préfère engager un dialogue avec le préfet pour dissiper les malentendus. À Bandrélé, l’élu estime que ces missions devraient être confiées à des structures spécialisées. Les distributions, jugées insuffisantes, sont sources de tensions. Les autorités et les maires s’accusent mutuellement de mauvaise gestion. En parallèle, des témoignages font état de discriminations dans l’accès aux aides, une accusation rejetée par certains élus, qui rappellent leurs efforts en faveur des plus vulnérables.
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