Prévenu des risques de submersion marine auxquels elle est exposée, Mayotte prend les mesures nécessaires pour préparer ses habitants. Dans ce cadre, un exercice d’évacuation, en cas d’alerte de tsunami, a eu lieu dans un quartier de Dembéni, mardi 18 février.
Depuis la découverte de la naissance du nouveau volcan sous-marin à proximité de Mayotte, la mission de sécurité civile, qui était de passage sur l’île en juin 2019, avait cité les risques majeurs encourus par le territoire. En tête des aléas se trouvait le risque submersion, vu l’effet d’enfoncement de l’île à cause de la vidange de la chambre magmatique, selon le JDM.
Les experts avaient alors expliqué qu’en cas de risque naturel, il fallait informer les habitants, les mettre éventuellement à l’abri et les protéger. La préfecture de Mayotte s’est alors appliquée depuis plusieurs mois, en organisant des conférences en français, shimaore et kibushi dans les communes. Ce mardi, un exercice d’évacuation à la suite d’une alerte tsunami a même été programmé à Dembéni.
L’exercice consistait à simuler l’évacuation du quartier Irachi. Jean-Baptiste Constant, directeur de cabinet du préfet, a affirmé que le choix du quartier a été fait "en fonction de la carte d’aléas submersion, avec la fiction d’une vague de tsunami de 7 mètres de haut. Il fallait donc trouver un point-haut élevé".
Alors que le territoire est peu confronté aux risques naturels, le but est surtout d’"acculturer la population", selon M. Constant. Une intervention beaucoup plus importante serait, par ailleurs, envisagée, en collaboration avec les élus, pour toucher l’ensemble des communes. Le sous-préfet de Mayotte a souligné : "nous allons accentuer la sensibilisation après les élections municipales, pour qu’ils organisent leurs propres exercices d’alerte".