Les habitants, en colère contre l’arrivée de migrants sur l’île, visent les structures humanitaires qu’ils accusent de favoriser l’immigration.
Des manifestations ont éclaté à Mayotte. Une partie de la population accuse les associations humanitaires d’encourager l’arrivée de migrants sur l’île. Le collectif "Forces vives" a initié des barrages routiers depuis le 22 janvier pour exprimer des inquiétudes liées à l’insécurité et à l’immigration.
À l’origine de ce mouvement de contestation se trouve une tension liée à un camp de réfugiés d’Afrique des Grands Lacs, qui se sont installés dans des abris de fortune à proximité du stade de football de Cavani, à Mamoudzou. Certains manifestants surveillent les entrées du camp. Des actes de vandalisme, tels que des cadenas sur les portes de Solidarité Mayotte, ont été perpétrés par d’autres.
Les manifestants estiment que les associations humanitaires facilitent l’immigration en aidant les migrants. Les critiques se concentrent sur Solidarité Mayotte, qui, malgré ses 535 places d’hébergement, ne parvient pas à répondre à la demande croissante.
Cette situation a des répercussions sur le fonctionnement des associations, comme en témoigne le télétravail imposé à Solidarité Mayotte depuis le 6 février en raison de l’impossibilité d’accéder à leurs locaux. Les salariés sont également confrontés à des menaces et des insultes, perturbant leurs activités.
Les tensions persistent depuis six mois, marquées par des incidents, des vidéos menaçantes circulant sur les réseaux sociaux, et des blocages d’accès aux associations. La situation compromet non seulement l’action des associations mais aussi les démarches en cours pour le relogement des personnes et les départs vers la métropole, demandés par les manifestants.
Source : 20minutes.fr