Dans un communiqué de presse, la préfecture de Mayotte redoute un "départ massif de personnels" après le passage du cyclone Chido. Cette situation "pénaliserait la reprise scolaire", a-t-elle mis en garde.
Après le chaos laissé par le passage du cyclone Chido, près de 500 enseignants ont émis le souhait, mercredi, d’être rapatriés de Mayotte. Telle est la conclusion d’un recensement, "une initiative indépendante menée par des enseignants", qui "ne provient pas du rectorat", selon une information relayée par France Bleu et confirmée par BFMTV. Le but est d’"identifier rapidement les personnels qui ne sont pas mis en sécurité afin de signaler les situations urgentes et les besoins d’aide immédiate", poursuit le document. Des demandes auxquelles le ministère de l’Éducation affirme ne pas être au courant.
De nombreux enseignants se plaignent de ne plus avoir de toit, d’eau, d’électricité ou de réseau. Plusieurs d’entre eux ont demandé la possibilité d’une évacuation à La Réunion ou vers Paris. Ceux qui souhaitent rester à Mayotte réclament des moyens matériels supplémentaires. De son côté, la préfecture du département a souligné dans un communiqué qu’elle redoute un "départ massif de personnels", qui "pénaliserait la reprise scolaire". Mayotte abrite 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées. Un bilan provisoire fait état de la destruction ou de la forte dégradation de 40% du bâti scolaire.
Au micro de BFMTV, Martin, professeur depuis sept ans au lycée de Mamoudzou, a fait le choix de rester à Mayotte sachant qu’il y a des priorités, des gens qui sont blessés, malades. "Je peux comprendre que dans le nord de l’île, qui a été très touché par le cyclone, et le sud également, isolé dans une situation délicate (...) la demande de rapatriement est tout à fait légitime", a-t-il déclaré.
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