Bruno Retailleau partage ses réflexions dans une interview au Journal du Dimanche, ce 22 décembre. Ses déclarations suivent la récente visite d’Emmanuel Macron à Mayotte lors de laquelle le chef de l’État a été vivement critiqué par une partie des habitants pour son manque de réactivité.
Le ministre de l’Intérieur estime "qu’il est naturel qu’après la sidération vienne le moment de la colère". Après son déplacement dans l’archipel lundi dernier, Bruno Retailleau a réitéré l’engagement total de l’État envers les Mahorais. Les chiffres actuels indiquent un bilan provisoire de 35 morts et 2 500 blessés, dont 78 en situation critique, selon les dernières informations fournies par les autorités. "Mayotte, c’est la France, et je peux vous assurer que la France mobilise des forces civiles et militaires considérables", dit-il au JDD, dans des propos relayés par d’autres médias comme Le Figaro. Un pont aérien relie désormais la métropole, La Réunion et Mayotte, avec 50 tonnes de matériel livrées quotidiennement. Cependant, l’aéroport principal mahorais reste partiellement inutilisable la nuit en raison d’infrastructures endommagées, ralentissant les opérations.
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Selon Bruno Retailleau, dès ce week-end, 90 % des habitants (320 000 personnes) auront accès à l’eau courante deux jours sur trois, pendant huit heures. Six communes resteront temporairement exclues, mais 30 000 litres d’eau en bouteilles sont distribués chaque jour, et 1,6 million de litres arriveront lundi par porte-conteneurs. Deux stations relancées par la Sécurité civile et une autre, installée par Veolia, compléteront la production d’eau dès la semaine prochaine. Par ailleurs, l’ancien président du groupe LR au Sénat dénonce un "chaos migratoire" lié à l’immigration des Comores, expliquant que les bidonvilles surpeuplés, détruits par le cyclone Chido, aggravent les bilans humains. "Le chaos migratoire, ce sont les Mahorais qui m’en parlent : ils constatent que l’immigration clandestine a tout aggravé", explique M. Retailleau.
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