C’est ce qu’a affirmé le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) de Mayotte, Charles-Henri Mandallaz. Les acquittements fiscaux et sociaux n’auraient pourtant pas changé.
Le président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) de Mayotte a dressé le bilan de l’année 2022 concernant l’hôtellerie et la restauration sur l’île. Charles-Henri Mandallaz a fait un malheureux constat. Il estime que le bilan est "relativement mauvais alors qu’elle (année 2022) aurait pu être celle de la reprise de l’activité", rapporte le Journal de Mayotte. Le secteur a été particulièrement affecté par les restrictions sanitaires liées à la crise du coronavirus, les vagues de violences, mais aussi les coupures d’eau sur le territoire.
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, les couvre-feux et autres restrictions sanitaires ont été renforcés à Mayotte. Cette situation a "passablement grevé le début d’année", selon M. Mandallaz. Il estime que "cet épisode reste assez douloureux pour les gens qui sont attachés au respect de la loi". Ceux qui ont suivi les consignes étaient, selon ses dires, "les grands perdants de l’histoire". "Ceux qui ne l’ont pas respecté ont pu continuer à travailler normalement". La levée des mesures coïncidait, par ailleurs, "au début des remboursements des Prêts garantis par l’État", rappelle ce responsable.
Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a été également affecté par l’insécurité. Cette situation a écorné l’image de l’île auprès des touristes. "L’ultra-communication négative engagée au niveau des médias nationaux a été quelque chose de totalement contre-productif, une véritable catastrophe", explique M. Mandallaz. Les coupures d’eau à Mayotte sont aussi un problème. "Pour nous, les établissements recevant du public, la situation est claire, s’il n’y a pas d’eau nous sommes censés fermer", selon ses dires. L’effet se voit sur le chiffre d’affaires.
Mais malgré ces problématiques qui ont entravé l’activité économique à Mayotte, les acquittements fiscaux et sociaux sont restés les mêmes. Les impôts doivent être payés "alors que les basiques ne sont absolument pas assurés que ce soit au niveau de la sécurité ou des besoins en eau de la population", a déploré le président de l’UMIH. Pour cette nouvelle année, les professionnels du secteur de l’hôtellerie et de la restauration à Mayotte espèrent une vraie reprise, "une année sans entrave, avec une baisse notable de l’insécurité".