Le manque de personnel médical expérimenté, notamment de gynécologues-obstétriciens et de sages-femmes, génère des tensions au sein du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM).
La maternité du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), la plus grande de France, connaît des pressions croissantes sur ses effectifs médicaux et paramédicaux alors que le nombre de naissances ne cesse d’augmenter. De nombreuses patientes arrivent sans suivi de grossesse avant leur accouchement. Certaines présentent des pathologies comme le diabète et l’hypertension, tandis que d’autres sont mineures.
Ainsi, le recrutement de professionnels qualifiés devient impératif pour assurer une prise en charge adaptée. Le Dr. Serhal, chef du service gynéco-obstétrique du CHM, insiste sur la nécessité de recruter du personnel médical expérimenté, spécifiquement formé à l’obstétrique. Cependant, ces recrutements deviennent de plus en plus complexes, notamment dans le contexte sécuritaire qui règne sur l’île.
Le recrutement de sages-femmes devient une priorité pour pallier le manque dans les maternités locales. Ce mois de janvier, une vingtaine de sages-femmes sont attendues, suivies d’une quinzaine en février. Le Dr. Serhal, évoque la nécessité de trouver des solutions pour maintenir la qualité des services. L’insécurité récente a conduit certains professionnels de santé à hésiter à exercer à temps plein. La crise de l’eau qui sévit sur l’île contribue également à rendre Mayotte moins attrayante pour les médecins métropolitains, malgré les efforts déployés par la Direction du CHM et l’ARS de Mayotte.
Le chef de service reconnaît que des solutions alternatives doivent être envisagées pour maintenir la qualité des soins en gynécologie-obstétrique. Malgré les obstacles, le médecin reste motivé par son engagement envers la population mahoraise.
Source : Lejournaldemayotte.yt