Un fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) se trouvait parmi les sept personnes interpellées. Celles-ci ont été mises en examen pour les chefs d’inculpation d’"aide à l’entrée et au séjour d’étrangers", ainsi que "corruption active et passive".
Sept personnes, dont un policier, ont été arrêtées à Mayotte le weekend dernier, pour "aide à l’entrée et au séjour d’étrangers", ainsi que "corruption active et passive". Suspectées d’appartenir à un réseau et reprochées d’introduire illégalement des cigarettes sur le territoire français, ces personnes ont toutes été placées en détention, relate Le Figaro.
Contre une somme d’argent, le fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) aurait donné des renseignements aux pilotes de "kwasa-kwasa" sur les positions des intercepteurs de la police. "Ce réseau est soupçonné d’avoir effectué depuis le mois de janvier 130 voyages entre Anjouan [île de l’Union des Comores] et Mayotte, avec à bord 13 ou 14 candidats à l’immigration clandestine en moyenne pour chaque voyage", a précisé le procureur.
Les suspects encourent 10 ans de prison. Le grand patron de ce réseau a été identifié par la police mahoraise. Il se trouverait à Anjouan, aux Comores. A ce stade, les enquêteurs ne pourront pas l’interpeller par manque d’accord de coopération judiciaire entre la France et les Comores.
L’enquête a été effectuée dans le cadre de l’opération Shikandra, visant à lutter contre l’immigration clandestine à Mayotte. En effet, près de la moitié de la population de Mayotte est de nationalité étrangère, dont la majorité est en situation irrégulière, note Le Figaro.
>>> Lire aussi notre dossier sur l’Immigration clandestine à Mayotte