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Les chiffres relayés par l’Insee mettent en avant la situation précaire des coco et bacoco (personnes âgées) de Mayotte.
Les personnes âgées, appelées "coco" et "bacoco", à Mayotte, semblent être plus touchées par la perte d’autonomie que leurs homologues en métropole, probablement en raison des conditions de vie plus difficiles qu’elles ont connues dans leur jeunesse. Selon les données de l’Insee Mayotte en 2021, 7 % des seniors âgés de 60 ans ou plus dans le département, soit environ 1 000 personnes, étaient en perte d’autonomie. Il est intéressant de noter que les seniors mahorais sont plus jeunes en moyenne que leurs pairs métropolitains, avec une moyenne d’âge de 68 ans, comparée à 72 ans pour les seniors vivant à domicile en France métropolitaine. De plus, seulement 4 % de la population mahoraise est âgée de 60 ans ou plus, contre 27 % en France métropolitaine, rapporte le Journal de Mayotte.
À Mayotte, 38 % des seniors, soit 5 000 personnes, font face à au moins une limitation fonctionnelle. Cette proportion augmente considérablement avec l’âge, en particulier entre 60 et 74 ans. Ainsi, 32 % des seniors à Mayotte affirment avoir au moins un problème fonctionnel, tandis que ce chiffre atteint 63 % chez ceux de 75 ans ou plus. Le problème concerne davantage les femmes (45 % contre 31 % des hommes), en grande partie en raison d’une prévalence de l’obésité deux fois plus élevée parmi elles. Par ailleurs, 15 % des seniors mahorais déclarent être fortement limités dans leurs activités quotidiennes en raison de problèmes de santé depuis au moins six mois.
En ce qui concerne l’aide de l’entourage, celle-ci est plus répandue à Mayotte qu’en métropole. Ainsi, 97 % des seniors en perte d’autonomie à Mayotte reçoivent une aide de leur entourage, contre 91 % en France métropolitaine. Cette solidarité intergénérationnelle est renforcée par le fait que les seniors vivent souvent en famille. Cependant, malgré les besoins accrus en aide dus aux difficultés fonctionnelles, l’offre médico-sociale à Mayotte est très limitée. Par exemple, la densité d’infirmiers et infirmières est de seulement 289 pour 100 000 habitants, soit quatre fois inférieure à celle de la France métropolitaine.
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