A Mayotte, les manifestants ont envahi le vice-rectorat pour se faire entendre.
Le Journal de Mayotte rapporte que durant cette manifestation du 5 février, deux accessoires étaient indispensables : le sifflet et le parasol. Les manifestants ont voulu faire le maximum de bruits pour ’atteindre les fenêtres’ du vice-recteur. Ils protestent contre les conditions de travail et indemnitaire des enseignants. Les seuls points communs entre la mobilisation à Mayotte et celle en Métropole sont la date (5 février), et "un ras le bol des prises de parole de Macron qui fait semblant de nous entendre".
En France, c’est la CGT qui a lancé un appel à mobilisation touchant plusieurs secteurs publics. A Mayotte, l’éducation nationale a relayé le mot d’ordre. Toujours selon le média local, pas facile de donner un nombre exact quant aux manifestants. En effet, plusieurs groupes sont éparpillés, mais en somme, les enseignants ont globalement répondu présents. Toutefois, un décompte par syndicat va être réalisé. "C’est une manifestation satisfaisante de l’Education nationale, avec une configuration différente de la métropole, mais avec le même objectif de dénoncer la politique de Macron", affirme Henri Nouri, SNES- FSU.
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Les revendications habituelles sont toujours d’actualités : prise en compte de l’ancienneté générale des services pour les agents qui ont commencé à la collectivité de Mayotte, indexation à 53%, moyens insuffisants en Réseau Education Prioritaire (REP), Indemnité générale des services. "A la suite du mouvement de mars, les promesses n’ont pas été tenues, notamment sur les moyens supplémentaires en poste dans les collèges", indique-t-il, et "nous comptons 27 élèves par classe, c’est 3 de plus que la moyenne de REP".
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