La levée des motifs impérieux n’a pas été accueillie à bras ouvert sur l’île mahoraise. Si certains parlent de discrimination, d’autres évoquent une privatisation des libertés essentielles.
Selon un communiqué commun des ministères des Outre-mer et des Transports, le gouvernement a pris la décision d’alléger le dispositif des motifs impérieux s’imposant aux voyageurs souhaitant se déplacer entre les Outre-mer et l’hexagone. Cependant, l’absence de motif impérieux est dédiée uniquement pour les voyageurs vaccinés ayant reçu deux doses de vaccin contre le coronavirus.
Cette décision a reçu un accueil plus que mitigé à Mayotte. Le député Mansour Kamardine a indiqué que cette levée de motifs impérieux ne concerne que 7 % de la population mahoraise. "Nous sommes là sur le même pied d’égalité avec les autres DOM qui n’ont guère fait mieux. Seule La Réunion se détache avec 9 % de personnes ayant reçu les deux doses (ou une seule en cas de contamination préalable)", a-t-il argué.
Des spécialistes multiplient les avertissements sur la légalité de ce genre de mesure, réduisant la liberté d’aller et venir des personnes non-vaccinées. Comme le rapporte le site lejournaldemayotte.yt, les personnes contaminées en mai doivent attendre trois mois pour se faire vacciner. "Une discrimination envers les Mahorais", dénonce le député Kamardine.
Outre la vaccination obligatoire, une septaine encadrée de deux tests PCR est imposée aux voyageurs qui décideront de venir à Mayotte. Et pour cause, la présence sur l’île du préoccupant variant sud-africain.
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