Cette étude de l’Insee sur la mortalité infantile est la première réalisée à Mayotte à cause d’un "vrai problème de fiabilité des données remontées".
Jamel Mekkaoui, chef du service régional de l’Insee a annoncé mardi la première publication statistique sur les décès à Mayotte. Les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques révèlent que le taux de mortalité infantile était "trois fois plus élevé qu’en métropole" en 2016. Dans les détails, 10 enfants sur 1 000 meurent avant l’âge d’un an probablement en raison des conditions de vie précaires des mères. D’après l’étude, 705 décès ont été recensés en 2016, dont 61% de Français et 36% de Comoriens, contre 9 500 naissances. Ce qui correspond à un taux de mortalité à Mayotte de 2,9 pour 1 000 habitants contre 9,0 en métropole.
Cette étude rendue publique mardi est la première à Mayotte. Et ce, à cause d’un "vrai problème de fiabilité des données remontées" qui concerne les décès par les services d’état civil des mairies de Mayotte jusqu’en 2016. Ce "solde naturel très fort, (...) pas du tout dans un modèle national, (...) avec un taux de mortalité trois fois plus faible (...) est dû à une structure de la population très jeune", a expliqué Jamel Mekkaoui sur le récit de la1ere.francetvinfo.fr.
Pour chaque tranche d’âge, le taux de mortalité à Mayotte est plus élevé que celui de l’Hexagone. L’Insee note également "une surmortalité chez les femmes de 60 ans ou plus" sûrement en raison du "surpoids et au nombre élevé de grossesses". Dans le 101e département français, 35% des décès des enfants sont enregistrés à l’hôpital (contre 55% en métropole). Par ailleurs, 6 décès sur 10 surviennent à domicile (contre 24% dans l’Hexagone).
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