Les mouvements de grève menés par les agents de l’ARS (Agence Régionale de la Santé), de la CSSM (Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte) et de la CAF (Caisse des Allocations Familiales) se poursuivent à Mayotte.
Pour les grévistes de l’Agence régionale de Santé, le problème d’indexation reste le principal point de blocage. Cependant, la CGT Ma-ARS, « nouvelle organisation syndicale liée au conflit social » est déjà en train de négocier à ce que la prime proposée aux agents du corps transitoire soit étendue aux catégories C et B. Mais ceci ne sera qu’à titre provisoire « en attendant l’application du décret portant sur l’indexation », précise Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire à l’ARS, sur Malango-actualité.
Par ailleurs, « la sortie du corps transitoire pour la majorité des agents est sur la bonne voie d’où la reconnaissance légitime de la mauvaise application des dispositions du décret au moment du reclassement des agents », note encore ce syndicaliste. Ce problème concerne pour rappel presque les 82% des agents de la délégation de Mayotte alors qu’à la Réunion, « tous les fonctionnaires sont d’Etat et les contractuels employés à 100% », ont dénoncé les grévistes en tout début de leur mouvement.
Mais malgré ces avancées notoires dans les négociations, les grèves se poursuivent dans les rues de Mamoudzou. Un sentiment de mépris anime encore les grévistes, notamment ceux de la Cssm.
« Le Comité exécutif réunissant toutes les caisses nationales et la Direction de la Sécurité sociale remettant aux calendes grecques la question de l’application de la convention collective et de la majoration DOM », fustigent-ils dans un communiqué. Ils demandent d’ailleurs la nomination d’un médiateur si aucune amélioration n’est apportée dans le dossier d’ici vendredi.
De leur côté, les membres de l’intersyndicale du centre hospitalier de Mayotte menacent également d’entreprendre une grève illimitée à partir du 19 mars si leurs revendications ne sont pas considérées d’ici là. Ils ont déjà d’ailleurs déposé un prévis annonçant leur mouvement. Ces agents réclament pour leur part l’indexation des salaires des agents non médicaux ainsi que la reconstruction des carrières, parmi tant d’autres.