D’après Santé Publique France, la chute du nombre de cas de leptospirose à Mayotte en 2020 est liée à un "sous-diagnostic" pendant les épidémies de Covid et de dengue.
Mayotte a recensé 180 cas de leptospirose en 2021, un chiffre record depuis le pic atteint en 2011. Sur la période 2008-20201, la moyenne annuelle est de 117 cas. D’après les données de l’Institut Pasteur, en 2018, l’incidence de la leptospirose dans le 101e département (66 cas pour 100 000 habitants) était 70 fois supérieure à l’Hexagone (0,9 cas). Seule la Polynésie française a enregistré 72 cas/100 000. En 2020, la baisse importante du nombre de cas à 71, est liée à un sous-diagnostic pendant les épidémies de Covid et de dengue, a souligné Santé Publique France. De plus, les confinements ont également diminué les activités à risque.
Les hommes sont les plus touchés par la leptospirose avec 131 cas contre 49 chez les femmes. "Pour 20 des cas, ils ont été contaminés lors d’activité agricole, sans port de botte et de gant, pour 14, lors de lavages ou baignades en rivières, et pour 27 cas, par la présence de rats dans, ou à proximité du domicile.", détaille le Journal de Mayotte. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance maximale entre mars et mai. Les zones insalubres susceptibles d’attirer les rats vecteurs de transmission par leurs urines doivent être bien nettoyées. Il faut également se protéger au maximum, car les blessures sont des points de fragilité. "Il est fortement déconseillé de marcher pieds nus ou en chaussures ouvertes sur les sols boueux ou dans les eaux de ruissellement.", souligne SPF.
La leptospirose se manifeste dans sa forme modérée par une fièvre élevée avec frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et des douleurs articulaires diffuses. Elle peut ensuite évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. La complication atteint 20% des cas et se présente par un syndrome hémorragique.
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