Le projet de loi pour la reconstruction de Mayotte a été présenté mercredi 8 janvier en Conseil des ministres. Le texte doit permettre la mise en œuvre « très rapide » de mesures pour l’archipel dévasté mi-décembre par le cyclone Chido. Le projet de loi de reconstruction permettra notamment de déroger pendant deux ans aux règles d’urbanisme. Des élus déplorent que le texte ne s’attaque pas aux bidonvilles.
Plusieurs centaines de millions d’euros, c’est le chiffre donné par l’État pour reconstruire Mayotte. Le texte de loi regroupe 22 articles. Il est basé sur le modèle mis en place pour reconstruite la cathédrale Notre Dame de Paris.
Le projet de loi prévoit la mise en place d’un opérateur puissant dédié à cette mission. L’État nomme le général Pascal Facon, commandant militaire, pour évaluer la reconstruction.
Principale modification : pendant 2 ans, le texte permet de déroger aux règles d’urbanisme et des marchés publics. L’objectif : faciliter et accélérer les démarches administratives pour reconstruire écoles, bâtiments et logements touchés.
Autre mesure : les règles d’expropriation assouplies. Le texte prévoit là aussi de déroger aux procédures habituelles. Il sera possible d’exproprier avant même d’identifier les propriétaires, quitte à les indemniser plus tard.
Autre aménagement, calqué sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris, les dons aux associations sont défiscalisés à hauteur de 75%. Des dons nécessaires pour nourrir, soigner, et reloger les sinistrés. Le denier bilan, fait état de 39 morts et 5600 blessés, le cyclone le plus dévastateur depuis 90 ans