Sur Twitter, le ministère russe des Affaires étrangères évoque l’île de Mayotte en la comparant à la Crimée. De son côté, Soibahadine Ibrahim Ramadani, président du 101e département français, s’en offusque.
Pendant qu’Emmanuel Macron a reçu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Paris, le ministère russe des Affaires étrangères a lancé, sur Twitter, une pique à l’adresse du président français.
Le ministère russe a fait allusion à l’île mahoraise en indiquant que le président français "aurait mieux fait de discuter avec le président ukrainien du cas de Mayotte". Selon le tweet russe, Mayotte est "devenue département français après un référendum en 2009, au lieu de mentionner la soi-disant ’annexion illégale de la Crimée par la Russie’".
De son côté, Soibahadine Ibrahim Ramadani a réagi à ce tweet du ministère russe, jeudi 20 juin, rapporte l’Agence France Presse. Le président du département de Mayotte s’en est offusqué de cette comparaison de la Mayotte à la Crimée. Dans un communiqué, il a indiqué que : "Ce tweet (...) n’est pas acceptable dans son principe". Il a aussi fait remarquer qu’ : "Il faut pouvoir comparer ce qui est comparable".
"Utiliser le statut de Mayotte pour justifier de ses propres pratiques diplomatiques ne me semble pas respecter un principe pourtant très sain : celui de ne pas parler à la place des autres", a aussi écrit Soibahadine Ibrahim Ramadani. Ce dernier a aussi tenu à rappeler que le cas mahorais "ne légitime pas le ministère des Affaires étrangères russe à parler en notre nom". Dans la foulée, le président du 101e département français a tenu à préciser que "la loi constitutionnelle du 28 mars 2003 a inscrit Mayotte dans la Constitution" française.