"Il faut que l’État prenne ses responsabilités, car nous comptons aussi nous organiser autrement", a lancé Houssamoudine Abdallah, maire de Sada.
Les maires de Mayotte se sont donné rendez-vous ce lundi matin à la mairie de Mamoudzou. Ils se sont ensuite dirigés vers la préfecture où ils ont exprimé leurs préoccupations au préfet. Une délégation composée d’une vingtaine d’élus représentant les 17 communes du département a tenu une réunion au cours de laquelle ils ont dénoncé l’insécurité croissante et la présence de campements illégaux sur leurs territoires.
Les élus ont appelé l’État à prendre des mesures immédiates pour faire face à ces défis. Au cours d’une réunion d’une heure avec le préfet, les élus ont formulé plusieurs revendications, notamment la mise en place de l’état d’urgence, le déploiement de renforts des forces de l’ordre, le renforcement de la surveillance des frontières, la création de centres éducatifs fermés pour les mineurs délinquants, et l’extension du délai de flagrance pour la démolition des habitations insalubres, détaille La1ere.francetvinfo.fr.
De retour à l’hôtel de ville, les élus ont fait le bilan de la rencontre. Le maire de Sada, Houssamoudine Abdallah, a martelé : "il faut que l’État prenne ses responsabilités, car nous comptons aussi nous organiser autrement." Les élus de Mayotte ont averti qu’ils prendraient des mesures contre l’insécurité si des changements significatifs n’étaient pas apportés. Houssamoudine Abdallah a déclaré qu’ils allaient consulter les conseillers départementaux, les parlementaires et d’autres acteurs socio-économiques pour élaborer des actions dans les jours et les semaines à venir.
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