CHINE NOUVELLE/SIPA
Le préfet de Mayotte Dominique Sorain a dressé le bilan de l’année 2018 lors de ses vœux aux forces de sécurité. Une année particulièrement tendue marquée par les violences et affrontements en milieu scolaire et particulièrement par les protestations contre la forte ommigration clandestine en provenance des Comores.
En mars 2018, Dominique Sorain a été nommé nouveau préfet de Mayotte afin de résoudre la crise sociale qui avait agité l’archipel mahorais dès le début de l’année. Lundi soir lors de ses vœux aux forces de sécurité, il est revenu sur cette année au contexte "extrêmement tendu", relate le Journal de Mayotte. Il y a eu des barrages qui ont duré 7 semaines, durant lesquelles assure le préfet, les services de secours "ont assuré" l’aide aux personnes. Le préfet a notamment mis un accent sur la "rédaction du plan pour Mayotte". Un "plan qui a largement répondu aux attentes légitimes de la population en termes de sécurité et d’immigration", a estimé le préfet.
Dominique Sorain a concédé qu’il y a "toujours trop de délinquance, trop d’immigration irrégulière". Mais "les réponses sont là" a assuré le préfet en citant "la pérennisation à Mayotte du troisième escadron de gendarmes mobiles". Il a également rappelé que les policiers et gendarmes ont été renforcés par quelque 150 effectifs supplémentaires. La création du Groupement d’enquête consacré à l’immigration clandestine (Gelic), est également l’une des "réponses" apportées dans le "plan pour Mayotte". Le Gelic, rappelle-t-il est placé sous l’autorité du seul et unique sous-préfet dédié à la lutte contre l’immigration clandestine Julien Kerdoncuf.
Depuis avril 2018, 175 bangas ont été détruits, 15 000 personnes ont été reconduites à la frontière (contre 20 000 environ les années précédentes, soit 25% de moins) et un total de 650 000 euros d’amendes administratives ont été délivrées pour des faits de travail illégal. "Nous allons approfondir la lutte contre l’immigration clandestine", a assuré le préfet de Mayotte. Pour ce faire, Dominique Sorain souhaite "continuer à démanteler les filières et l’économie souterraine qui alimentent l’immigration irrégulière".
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