La ministre déléguée chargée des Outre-Mer Marie Guévenoux a réitéré que la cessation du droit du sol, précédemment évoquée par Gérald Darmanin une semaine auparavant, sera restreinte à Mayotte, île de l’océan Indien confronté à un flux migratoire non maîtrisé.
Dans une interview accordée au Figaro, la ministre déléguée en charge des Outre-Mer critique vivement ceux qui réclament l’extension de cette cessation, les qualifiant de personnes faisant preuve de "paresse intellectuelle". "Mayotte ne deviendra ni un eldorado administratif ni un laboratoire pour le RN. La situation dans l’archipel est incomparable avec le reste de l’Hexagone et la malhonnêteté intellectuelle dont fait preuve l’extrême droite n’y changera rien", affirme-t-elle en ajoutant : "il n’y a rien de fondé à mettre fin au droit du sol dans l’Hexagone".
L’annonce de Gérald Darmanin suscite un soutien local, mais rencontre également des critiques de la part de la gauche, de certaines voix au sein de la majorité et des défenseurs des droits de l’homme. Elle a également stimulé les propositions de la droite et de son extrême. Outre le Rassemblement national et Reconquête, d’autres personnalités des Républicains ont également réclamé une réforme constitutionnelle pour étendre cette mesure à toute la France. De son côté, le président du Sénat, Gérard Larcher, a plaidé pour un débat incluant d’autres territoires d’Outre-mer, comme la Guyane et Saint-Martin.
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Le gouvernement répond catégoriquement par la négative à l’idée d’étendre les discussions. "Il y a une spécificité à Mayotte, qui appelle une réponse unique", appuie Marie Guévenoux au Figaro. Dans des propos relayés par d’autres médias comme Le HuffPost, elle reconnait "des problèmes migratoires" en Guyane, "mais dans un contexte tout à fait différent. On ne compare pas les territoires".
Selon la ministre, "regarder les Outre-mer comme un tout" est "blessant pour les populations concernées et c’est une erreur sur le fond".
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