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Faute de réaction de la part de la préfecture, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de Mayotte lance un appel au président de la République concernant l’aggravation de la délinquance dans les hôtels.
Des hommes armés ont envahi l’hôtel Trévani afin de dépouiller les résidents, le 8 août dernier. A la suite de cette violente intrusion, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de Mayotte, l’UMIH 976, avait interpellé le préfet. Sans réponse de la part de la préfecture, elle s’adresse au chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
"Nous n’avons eu aucune réponse, pourtant nous représentons le plus gros syndicat national", a déploré le président de l’UMIH, Charles-Henri Mandallaz.
La crise sanitaire liée au nouveau coronavirus a fortement touché les restaurateurs, hôteliers, discothèques et cafés de Mayotte. Cette insécurité risque de plomber le secteur, craint l’union.
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Le week-end dernier, un touriste a été grièvement blessé alors qu’il venait de quitter son bungalow, au Jardin Maoré à N’gouja, rapporte Le Journal De Mayotte. L’homme a reçu un coup de couteau dans le ventre.
Dimanche, trois personnes ont été agressées au lac Dziani. Une touriste a également été menacée à Sakouli. Un homme a, par ailleurs, reçu un coup de chombo sur le crâne à Majicavo.
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Les professionnels ont fait part de leur crainte au président de la République, Emmanuel Macron. "Aucun endroit de l’île n’échappe à ces zones de non-droit. Du complexe hôtelier au sentier de balade, en passant par la simple résidence (…) Monsieur le président de la République, la liste est sans fin. Que faut-il attendre de plus ?", ont-ils déploré.
Pour tenter de s’organiser, Charles-Henri Mandallaz a indiqué que l’ensemble des corps de métiers se fédèrent en collectif, surtout sur l’axe Mamoudzou-Longoni.
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